Micro-paiement, vente à l'unité, portefeuille d'achat... Le mirage préféré de la presse en ligne revient avec Google.
Par Cyrille Frank, François Defossez, Laura Pironnet, Samy Snider, Orlane Tonani.
Bonjour à toutes et à tous,
Cette semaine on se penche sur la vente d’articles unitaires via le micro-paiement. Google va s’y mettre, alors forcément, tout le monde se repenche sur le sujet. Cyrille n’y va pas par quatre chemins : pour lui, c’est un mirage.
En revanche, le login unique et “l’advertpayment”, il vote pour.
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Bonne lecture :)
[L’équipe Médiarama]
🔎 Google annonce un outil de micro-paiement. Et ravive la tentation de l’achat à l’unité des articles.
[Par Cyrille Frank, directeur de la formation/transformation numérique]
Google a lancé en août 2023 un outil de micro-paiement à destination des éditeurs, baptisé Google Offerwall. La solution de paiement associée (Supertab.co) devrait proposer l'achat en euros au 3e trimestre.
Voilà qui relance l’idée de la vente d’article à l’unité. Ce, pour tâcher de faire payer les 90% de lecteurs qui ne payent pas pour s’informer.
Malin sur le papier, sauf que cette vente unitaire attendue des lecteurs - n'est pas rentable pour l'éditeur.
Pourquoi ? Parce que ces ventes à l'unité cannibalisent les abonnements en totalité qui seuls permettent de financer l'ensemble de la production éditoriale des titres.
Le mirage du kiosque illimité
L'autre idée développée ces dernières années consiste à proposer au public un “Netflix de l’actu” qui regroupe des centaines de titres à l'instar de E-presse ou Cafeyn. Problème : ces offres concurrencent celles des éditeurs. Et puis, on ne consomme pas l’actu comme le divertissement, pendant des heures.
Mais pire, il simplement impossible de financer des centaines de titres avec un abonnement à 10 euros.
Super idée pour les lecteurs qui peuvent piocher dans une multitude de sites ce qui leur plaît.
Mais, on retrouve le même problème que pour le paiement à l'article : seuls les papiers "déclencheurs" vont se vendre. Il y a un vrai risque de cannibalisation des abonnements globaux. On ne finance pas une ligne édito tout entière avec une poignée d'articles accrocheurs.
Restent l'authentification unique et “l’advertpayment”
De bonnes idées, l’une abandonnée. L’autre sous-évaluée…
Le format carrousel sur LinkedIn génère près de deux fois plus d’impressions que le texte Ce chiffre provient de l’étude Metricool 2024 (à télécharger) réalisée auprès de plus de 40.000 comptes professionnels et plus d’1,5 millions de publications.
François a reçu Marion Alombert, directrice des rédactions ludiques et découverte chez Prisma (Voici, Mortelle Adèle, Ça m’interesse ou Geo). Elle nous explique comment Prisma cherche à développer ses marques en ligne :
L’ADN de Voici c’est notamment le ton humoristique et piquant. Pour valoriser cet esprit, Prisma a crée un format spécifique “la scène Voici” qui filme des humoristes en mode “stand up”
Géo pour sa part évolue naturellement vers des solutions et du développement durable, avec des rubriques plus engagées, de l’incarnation, des formats video.
Néon arrêté en print il y a deux ans, va être relancé en ligne sur un positionnement beaucoup plus LGBTQIA+ (février ou mars 2024)
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📍Mediarama est leader en France dans son activité de conseil pour les médias avec plus de 100 médias accompagnés sur plus de 140 projets.
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Cyrille Frank
Formateur, consultant pour les médias, fondateur de mediaculture.fr, directeur de la formation et de la transformation numérique chez @CosaVostra