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La newsletter de veille et d'analyses médias par CosaVostra

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Par Cyrille Frank
3 avr. · 3 mn à lire
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11 conseils clés pour informer les 18-25 ans

Quels sont les besoins des 18-25 ans en matière d’information ? Le Financial Times a mené l'enquête. Et en a tiré ces recommandations pour les médias.

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Par Cyrille Frank, François Defossez, Laura Pironnet, Samy Snider, Orlane Tonani.

Hello tout le monde,

Un focus cette semaine sur les préconisations du Financial Times pour s’adresser aux 18-24 ans et renouer le lien avec eux. Et au passage, un examen sérieux de leurs pratiques informationnelles qui montrent la diversité de leurs besoins et la complexité de leurs usages.

Parmi nos derniers inscrits on salue ceux en provenance de Que Choisir, La Voix du Nord, TF1, Bayard, Webedia, Médiapart… et merci à toutes et à tous de votre fidélité !

Bonne lecture :)

[L’équipe Médiarama]


🔎 Comment intéresser la génération Z à l’information ? 11 conseils concrets pour y parvenir.

[Par Cyrille Frank, directeur de la formation/transformation numérique]

Quels sont les besoins des 18-25 ans en matière d’information ? Le Financial Times a mené 45 entretiens dans trois pays (Etats-Unis, Nigéria et Inde). Voici le résultat de ses investigations :

1. Bâtir la confiance

  • S'associer avec des créateurs en leur donnant les moyens de partager leurs histoires. Le FT a crée un poste de responsable des relations avec les créateurs comme The News Movement, pour ce faire.

  • Incarner le journalisme. Donner de la visibilité aux journalistes en créant des marques personnelles, Exemple : Le site d'investigation français Guiti News, spécialisée dans les migrations, qui a rédigé de courtes biographies sur ses journalistes.

  • Apporter de la diversité de points de vue sur les sujets controversés. A l’image de Semafor qui propose au même endroit des actualités, analyses, contre-arguments…

  • Ouvrir la porte du média pour que le public puisse voir comment le média est financé, mais aussi comment les informations sont obtenues et produites. ThinkIns de Tortoise Media est un bon exemple de salle de rédaction qui interagit directement avec le public.

L'info parfaite pour les 18-24 ansL'info parfaite pour les 18-24 ans

2. Parler de ce qui les intéresse

  • Permettre à l’audience de s’exprimer sur ce qui les intéresse. Mutante, un site colombien a crée des espaces permettant au public de partager des histoires difficiles (par exemple, une agression sexuelle), qui sont ensuite reprises par la rédaction.

  • Fournir des informations pratiques. Par exemple, FT Schools propose une newsletter hebdomadaire qui rassemble des infos clés pour les jeunes lecteurs qui cherchent à intégrer le marché du travail.

  • Faire du journalisme constructif et suivre les affaires. Pour cultiver un sentiment de satisfaction quand des progrès ont été réalisés et/ou que justice a été rendue. Planet Positive se concentre sur le rétablissement d’espèces menacées ou sur des innovations qui réduisent l’empreinte carbone.

  • Encourager à l’action. Inciter les publics à se connecter et à partager du contenu avec leurs communautés pour participer à une action collective. La publication Reasons To Be Cheerful a créé un projet intitulé We Are Not Divided pour mettre en lumière des histoires d’action collective positive afin d’inciter le public à “explorer les nombreuses façons dont nous comblons nos divisions”.

3. Adopter le bon storytelling

Des besoins, formats et modalités informationnelles variéesDes besoins, formats et modalités informationnelles variées

  • Adapter les formats : proposer des contenus facilement partageables sur les plateformes sociales : carrousels, mèmes/GIF, jeux interactifs, courts clips audio. Exemples : Know Your Meme ou Cracked.

  • Faire de “l’infotainment”. Prendre des sujets d'actualité et les croiser avec des sujets de divertissement pour les rendre plus digestes, agissant comme le Last Week Tonight de John Oliver.

  • Reproduire l’expérience des médias sociaux. L'éditeur de narration immersive Seen utilise des outils de réalité augmentée, tels que des filtres et les objectifs sur Snapchat et Instagram, pour simuler l'expérience vécue en matière de santé mentale, de violence domestique etc.

👉 Télécharger le rapport complet (pdf 84p.)


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📊 Les chiffres qui comptent

Plus de la moitié de l’engagement du New York Times vient des jeux

C’est ce que révèle un document du fonds d’investissement ValueAct pour la SEC (Security and Exchange Commission), l’équivalent de notre Autorité des marchés financiers. Intéressant là encore de constater que le mix éditorial des titres qui recrutent des lecteurs, évolue vers plus de divertissement.

Le temps passé sur l'app du New York Times : surtout sur du divertissementLe temps passé sur l'app du New York Times : surtout sur du divertissement

33% des Français estiment pouvoir identifier un contenu généré par IA

Selon l’enquête menée par l’Ifop pour Alucare cette incertitude est encore plus forte chez les plus de 35 ans. Seuls 28 % d’entre eux se disent capables de détecter un deepfake, contre 55 % des 18-24 ans. Les hommes sont aussi plus confiants que les femmes (40 % des hommes contre 28 % des femmes).

Les mots négatifs dans les titres augmentent les taux de clic de 2,3%

C’est la conclusion d’une vaste étude publiée dans Nature (de 2023) sur les contenus d'actualités d'Upworthy.com qui ont généré ∼ 5,7 millions de clics sur plus de 370 millions d'impressions. Pire, les mots positifs diminuaient les taux de consommation. A l’origine, un réflexe de survie : “connaître les conséquences négatives possibles permettrait d'éviter des expériences potentiellement dangereuses ou douloureuses”.

👉 Mais attention, ce biais de négativité des informations a aussi pour conséquence l’évitement de l’information car “trop négative et angoissante”. Selon l’étude Arcom de mars 2024, cet évitement occasionnel ou régulier concernerait 61% des Français.


🎧 Combattre les biais racistes et accompagner les rédactions

[Par François Defossez, Head of medias]

A l’occasion de la deuxième édition du Podcasthon, J’ai reçu Khedidja Zerouali, journaliste chez Mediapart au pôle social et co-fondatrice de l’AJAR (Association des journalistes antiracistes et racisé (es).

  • Les chiffres de l’association : 200 membres qui rassemble les journalistes, subissant ou pouvant subir des discriminations raciales

  • Ses actions concrètes : la commission “paroles et soutiens” pour parler de ses expériences sans jugement, le “comitaf” pour partager son réseau, un conseil en droit du travail pour accompagner les victimes de discrimination

  • Ses futurs défis : accueillir d’autres profils et d’autres générations, au-delà des jeunes professionnels et pigistes ; continuer à éveiller les consciences au sein des organisations

👉 Pour écouter l’émission, c’est là


🗞️ Du côté des médias

📱 Du côté des plateformes


🤖 Et arriva l’IA…


🗓️ A l’agenda

Le Festival de l’info locale lance son appel à contributions 2024 pour les 26 et 27 septembre prochains, à Nantes. Cette année encore, ils font participer le public à la construction du programme


🕵️ Offres d’emploi


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📍Mediarama fait partie de Cosavostra, cabinet de conseil et agence digitale

📍Mediarama est leader en France dans son activité de conseil pour les médias avec plus de 100 médias accompagnés sur plus de 140 projets.

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