La liberté d’expression devra être mieux encadrée en télé
L'Arcom va devoir évaluer plus largement le respect du pluralisme en télé. Compliqué, mais nécessaire.
Par Cyrille Frank, François Defossez, Laura Pironnet, Samy Snider, Orlane Tonani.
Bonjour à toutes et à tous,
Cette semaine on revient sur le pavé dans la mare lancé par le Conseil d’Etat. Cyrille revient sur le détail sur les enjeux de cette controverse et propose son avis pour préserver liberté d’expression ET pluralisme.
Bienvenue aussi à nos nouveaux lecteurs de … et tous les autres ! Merci pour votre fidélité
Bonne lecture :)
[L’équipe Médiarama]
🔎 L’Arcom doit renforcer le pluralisme en tv, sans étouffer la liberté d’expression. Pas facile, mais pas impossible.
[Par Cyrille Frank, directeur de la formation/transformation numérique]
Le Conseil d’Etat a demandé à l’Arcom, pour évaluer le respect du pluralisme des chaînes, de prendre en compte toutes les opinions exprimées par les participants des programmes, y compris les chroniqueurs, animateurs et invités, et pas uniquement le temps d’intervention des personnalités politiques.
CNews et les médias du groupe Bolloré (JDD) crient à la censure, mais d'autres médias (Le Figaro, Le Point…) s'inquiètent aussi de cette atteinte à la liberté d'informer.
Ce qu'il faut savoir :
📍 C’est la loi du 30 septembre 1986 qui définit un cadre plus strict avec des obligations de service public précisées dans des conventions signées par les chaînes. La raison de ces restrictions tient à la rareté des fréquences et le statut public de ces ressources payées par le contribuable.
📍Il faut ajouter à ces raisons, l’impact très fort de l’audiovisuel sur le public dans la fabrique de l’opinion. Pas forcément de manière directe, mais plus via le cadrage journalistique (ou “l’agenda setting” diraient les sociologues Mc Combs & Shaw).
📍Ce, dans un contexte où la télévision reste le principal canal d’information des Français, comme en témoigne chaque année le baromètre La Croix-Kantar (pdf). En 2022, 48% des Français se sont informés d’abord via la télévision, loin devant Internet (32%).
📍 Les conventions signées par les différentes chaînes sont donc très claires sur leurs obligations de principe en la matière. De même que le cahier des charges du service public de FranceTV.
Mais comment éviter le catalogage des journalistes ou l’excès de bureaucratie ?
Éviter le fichage et le chronométrage des contributions : le pluralisme n’est pas la stricte équité comptable. Il faut veiller à ce que sur les sujets de société controversés, les différents points de vue soient proposés. Cela ne doit pas empêcher des partis-pris éditoriaux.
Garder un contrôle a posteriori : l'Arcom pourrait s’appuyer sur des études ponctuelles ou des auto-saisines en cas de couverture déséquilibrée manifeste et / ou répété d'un sujet controversé.
Infliger des amendes dissuasives : les sanctions financières doivent être assez douloureuses pour encourager les chaînes à respecter leurs obligations sur l’ensemble de leurs programmes.
Nvidia vaut 1 704 milliards d’euros en bourse, plus que Google et Amazon
Le fabricant de cartes graphiques s’est diversifié depuis quelques années dans la fabrication de processeurs haute performance, comme le GPU H100. Du matériel indispensable aux algorithmes d’IA très gourmands en puissance de calcul. Et Nvidia détiendrait 80% du marché de ces matériels de pointe.
La diffusion de la presse a reculé de 4,7 % en France en 2023
La presse française s'est diffusée à 2,7 milliards d'exemplaires. Le premier canal de diffusion demeure l'abonnement, print ou numérique, qui représente 46% de la diffusion payée. En parallèle les sites et applications de presse représentent 85% des consultations.
Comment se démarquer parmi les médias culturels digitaux avec une esthétique singulière ? Cette semaine, François Defossez reçoit Léo Devaux, cofondateur de Views, un média culturel qui a su captiver une audience de 800.000 followers depuis 2016. Au programme de cet épisode : . Une audience jeune (16-30 ans) sur toutes les plateformes, avec Instagram comme fer de lance . Un modèle économique volontairement sans abonnement . Un effort constant pour répondre aux attente de l’audience (sujets en phase, graphisme, ton…)
[Par Samy Snider, UX Design Director chez CosaVostra]
Aujourd’hui on évoque la revue culturelle bimensuelle The New York Review of Books.La revue a mis en place un carousel pour mettre en avant son édition papier dont les couvertures sont remarquables par la qualité des illustrations, peintures et autres photographies.
Le carousel apparaît juste avant le footer de sa page d’accueil pour permettre au visiteur de voir les dix derniers numéros de la revue
Il est agrémenté d'un message auto-promotionnel vantant les économies réalisées en s'abonnant
Ce dispositif n’est d'ailleurs pas sans rappeler la page d’archives du New York Times Magazinequi fait la part belle à la beauté de ses couvertures via une grille très épurée
📍Mediarama fait partie de Cosavostra, cabinet de conseil et agence digitale
📍Mediarama est leader en France dans son activité de conseil pour les médias avec plus de 100 médias accompagnés sur plus de 140 projets.
📍L’agenceemploie une centaine d’experts (studio UX / UI, développement / intégration, acquisition / growth), et des consultants triés sur le volet (formation, recherche de financement, conseil)
Vous avez un projet ? Une idée en tête ? Besoin d’une formation ? Parlons-en !👇
Cyrille Frank
Formateur, consultant pour les médias, fondateur de mediaculture.fr, directeur de la formation et de la transformation numérique chez @CosaVostra